Equipage de Saint-Raphaël

(1884 - 1990)

Maître(s) d'équipage M. Henri-François Cruse (1979 - 1990)
M. Jean Cruse (1933 - 1979)
M. Alfred de Luze (1884 - 1933)
TerritoireMassif landais
Devise(s)Saint-Raphaël.
Fanfare(s)La Paveil, La Saint-Raphaël
Historique

L’Équipage de Saint-Raphaël tire son nom d’un lieu-dit situé au sud de Castelnau-de-Médoc, commune girondine bâtie entre landes de Gascogne et vignoble bordelais. Sous la Monarchie de Juillet, plusieurs décennies avant la création de cet équipage, les Clauzel s’étaient rendus acquéreurs de terres voisines, à Citran, où la vènerie était déjà bien vivante sous l’Ancien Régime. Ils y avaient rassemblé des chiens saintongeois dédiés au courre du lièvre. Après avoir été déplacée à Saint-Raphaël, la petite structure fut cédée à Alfred de Luze qui installa rapidement la meute à Salaunes, un peu plus au sud.

 

(Collection Claude Alphonse Leduc - Château de Montpoupon)

 

Né en 1862, le jeune Alfred connaissait bien l’équipage de René Clauzel puisqu’il en suivait les chasses depuis l’enfance. Le territoire de l’équipage fut agrandi. M. de Luze fit l’acquisition de nouvelles terres, notamment à la mise bas de l’Équipage de Marcheprime. L’équipage de Luze pouvait ainsi évoluer sur près de 20 000 hectares de bois et de Landes, entre le Médoc et le bassin d’Arcachon. Sur un territoire si vaste, les attaques se faisaient rarement à proximité de Marcheprime, où l’on avait déménagé le chenil. Les déplacements étaient longs et les retraites nocturnes usantes. Il fallait donc à M. de Luze des chiens assez robustes et endurants pour assumer les laisser-courre, en plus de continuels voyages en terre landaise. Au début du XXème siècle, l’Équipage de Saint-Raphaël se tournait principalement vers l’élevage des Levesque pour acheter de nouveaux éléments. Les chiens saintongeois qui grandissaient à Vioreau – à la robe blanche, ayant un grand manteau noir – étaient réputés infatigables. Ils tiraient cette vertue de leurs grandes capacités physiques et d’un moral de fer.

 

À la veille de la Première Guerre mondiale, l’Équipage de Saint-Raphaël découplait dans les environs de Marcheprime et à Salaunes (en Gironde), à Arès (sur les bords du bassin d’Arcachon) et à Labouheyre (dans les Landes). Sur ces territoires, les chevreuils étaient nomades et assez peu nombreux pour que le change n’y soit pas une difficulté majeure. Cependant, autour de Marcheprime, les chasses étaient rendues compliquées par d’épaisses et immenses enceintes d’ajoncs, impénétrables pour les cavaliers, dans lesquelles les animaux rusaient à l’envi et où les chiens progressaient laborieusement. Néanmoins, la persévérance de « Freddy » de Luze, maître actif qui prenait toutes les décisions utiles sur le terrain et qui avait l’oeil à tout, fit rencontrer le succès à l’équipage.

 

Xavier de Poret - Monsieur Cruse - Equipage de Saint-Raphaël - Société de Vènerie

(Xavier de Poret - Monsieur Cruse, Equipage de Saint-Raphaël) 

 

En 1919, la meute fut reconstituée avec des Poitevins acquis auprès de Geoffroy d’Andigné par M. de Luze. Lors de la saison 1933-1934, Jean Cruse, neveu de M. de Luze, reprit le fouet. M. Cruse fut un veneur ardent et passionné. De 1945 à 1968, l’Équipage de Saint-Raphaël coupla toujours avec le Rallye Merrein. En 1979, Henri-François Cruse, fils de Jean, devint à son tour maître d’équipage après la mort accidentelle de son père. La démonte eut lieu en 1990.

 

(Gaspar Soulat - Texte tiré du supplément au numéro 226 de la revue Vènerie)

Race(s) de chiens Grand Anglo Français tricolore
Gascon Saintongeois
Lévesque
Chenil 33380 Marcheprime (1884 - 1990)
ChevreuilLièvreRenard