Equipage de Vezins

(1840 - 1914)

Maître(s) d'équipage M. Elie de Vezins (1880 - 1914)
Comtes de Vezins (1840 - 1880)
TerritoireDivers
Devise(s)Rouergue, toujours droit.
Fanfare(s)La Vezins
Historique

Il semblerait que les Vezins, vieille famille française et propriétaires du château du même nom, avaient un équipage avant même la Révolution. Toutefois, c’est plus tard, à la fin du XIXème siècle – mais toujours uniquement dans la voie du lièvre –, que l’Équipage de Vezins s’épanouira véritablement.

 

Illustration de Charles Boyer tirée de l'ouvrage Les Chiens courants français pour la chasse du lièvre - E. de Vezins - Forestié (Montauban)

Illustration tirée de l'ouvrage Les Chiens courants français pour la chasse du lièvre (1866) - E. de Vézins - Forestié (Montauban) (17)

 

La figure principale de cet équipage fut Élie de Lévézou de Vezins. Il chassa d’abord avec son cousin germain, Louis, qui possédait une meute de briquets. Ceux-ci eurent la tâche rude car les lièvres convoités évoluaient dans le paysage vallonné, sauvage et rocailleux du Lévézou, plateau dont le plus haut point culmine à 1 155 mètres. Élie et Louis de Vezins se déplaçaient aussi dans le Tarn, dans les environs de Castres, sur les terres de Louis de Poumayrac, fondateur du Rallye Cabarède. La meute des Vezins était installée à côté de leur château aveyronnais, imposante et austère bâtisse dont les premières pierres furent posées au XIIème siècle. Le plateau du Lévézou était généralement abandonné en janvier pour Montech, terrain de chasse au climat moins hostile, situé au sud de Montauban.

 

En 1880, Élie devint maître d’équipage. On chassa désormais avec des gascon-saintongeois, qui avaient l’allure de petits chiens de Virelade, ou des « briquets améliorés », selon les mots d’Élie de Vezins. Le marquis de Mauléon, statisticien de la vènerie, indique dans sa brochure La Chasse à Courre en France, que l’équipage comptait dix-huit chiens dans sa meute au début du XXème siècle. Le maître d’équipage chassait avec son piqueur. Quatre veneurs portaient le bouton. On pouvait y lire la devise familiale qui soulignait l’attachement des Vezins à leur province du Midi : « Rouergue, toujours droit. » Cinq invités habituels assistaient aux laisser-courre.

 

Élie de Vezins était considéré par ses pairs comme l’un des meilleurs veneurs du Midi. Il fut un éleveur réputé et un grand connaisseur des chiens courants. En 1866, à l’âge de 33 ans, il fit paraître une petite plaquette très appréciée et rééditée plusieurs fois : Les chiens courants français pour la chasse du lièvre dans le Midi de la France. L’édition de 1891 sera embellie de charmantes aquarelles de Charles Boyer, où l’on retrouve régulièrement la redingote bleue à parements rouges des Vezins. Dans son ouvrage, l’auteur, par quelques sentences limpides, y fait l’éloge du chien lent, gorgé, savant, indépendant et sage. L’équipage démontera en 1914 et la famille de Vezins sera durement éprouvée par la Première Guerre mondiale. Certains chiens de l’équipage seront finalement cédés à des chasseurs ariégeois en 1922.

 

Cet équipage ne doit pas être confondu avec le fameux Rallie aux Angevins, appartenant à Jacques de Vezins, grand veneur de chevreuil de l'ouest de la France.

 

(Gaspar Soulat - Texte tiré du supplément au numéro 224 de la revue Vènerie)

Race(s) de chiens Gascon Saintongeois
Gascon Ariégeois
Chenil Château de Vezins 12780 Vézins-de-Lévézou (1840 - 1914)
Lièvre