Vènerie royale de Louis XV

(1721 - 1774)

Maître(s) d'équipage Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, Grand veneur (1737 - 1774)
TerritoiresForêt de Versailles, Forêt du Vésinet, Bois de Boulogne, Bois de Chaville, Forêt de Saint-Germain-en-Laye, Forêt de Compiègne, Forêt de Fontainebleau
Fanfare(s)La Choisy, La Compiègne, La Fontainebleau, La Rambouillet, Le Laisser-courre royal
Historique

De 1721, date de sa toute première chasse, à sa mort en 1774, Louis XV multiplia les équipages, ce qui lui permit de chasser plusieurs fois par jour, passant d'une meute à l'autre dès que les hommes, chiens et chevaux étaient fatigués. Avec François Ier et Charles IX, il est certainement le roi de France qui fut le plus passionné par la vènerie.

 

Une importante iconographie cynégétique a accompagné le règne de Louis XV. Jean-Baptiste Oudry, « peintre ordinaire de la vènerie royale », a ainsi réalisé de très nombreux tableaux mettant en scène le souverain et qui constituent d'importants témoignages de la pratique de la chasse sous l'ancien régime. Oudry et Bachelier ont également immortalisé les têtes les plus singulières des cerfs pris par l'équipage royal.

 

Afin de compléter l'équipage du cerf du Grand chenil de Versailles, le duc de Bourbon lui offrit en 1725 son équipage pour la chasse à courre du lièvre, que le roi utilisa dès l'année suivante pour chasser le chevreuil. En 1730, il créa un troisième équipage, la « petite meute du cerf ». En 1738, l'équipage du daim, appelé « équipage des chiens verts », avec Dampierre à sa tête, commença ses activités.

 

De 1749 à 1758, le roi disposa d'un second équipage de chevreuil. Ces différentes meutes chassaient quotidiennement, même en l'absence du roi, afin de maintenir les chiens en haleine. C'est sans oublier l'équipage du sanglier ou ceux qui servaient pendant les chasses à tir, ainsi que les trois équipages de chasse au faucon, de moins en moins souvent utilisés, et l'équipage de chasse au loup, traquant les bêtes qui sévissaient encore aux quatre coins du royaume.

 

Rendez-vous au carrefour du Puits du Roi en Forêt de Compiègne, dit Le Botter - 1735 - © Joconde - RMN - Fontainebleau - Musée du château

Rendez-vous au carrefour du Puits du Roi en Forêt de Compiègne, dit Le Botter - 1735 - © Joconde - RMN - Fontainebleau - Musée du château

 

En tout, le roi posséda jusqu'à onze équipages de chasse, pour un budget annuel d’environ 1 200 000 livres.

 

En 1774, le lieutenant ordinaire de la Vènerie royale était M. de Ville de la Bare, les lieutenants servant par quartier le marquis de Magny, le marquis de Saint-Brice, le comte de Vignacourt et M. Picard ; les sous-lieutenants par quartier étaient les ducs de la Borde, de la Curne de Sainte-Palaye et Delage ; les gentilshommes de la Vènerie étaient MM. Clock, Clock de Soan, Pothenot, de Blois de la Suze, de la Serre, Larroque.

 

Le commandant de l’équipage du cerf était Jacques le Fournier d’Yauville, son second M. Cacqueray de la Salle, les pages de Boubers et d’Ardouville, les piqueurs Vinfrais, La Roche, Dubois, Augustin, F. Dubois, Nanteuil, Vattier, Flocard, les valets de limiers La Chenays, Renti, Cailleteau, Gaspard, Dauvert, Flocard, Verneuil et Tagarot.

 

De très nombreux livres de chasse de plusieurs équipages du roi ont été numérisés et constituent des documents passionnants : Chasses de l'équipage du roi pour le cerf (1), Chasses de l'équipage du roi pour le cerf (2), Chasses de l'équipage du roi pour le chevreuil et le daim, Chasses de l'équipage du roi pour le sanglier I, Chasses de l'équipage du roi pour le sanglier II, Chasses de la petite meute du roi pour le cerf, Chasses du Roy pour l'année 1725.

 

Louis XV est l'auteur d'une fanfare, La Louise royale.

Race(s) de chiens Artésien
Chenils Château de Versailles 78000 Versailles
Château de Marly 78160 Marly-le-Roi
Château de Fontainebleau 77300 Fontainebleau
Château de Compiègne 60200 Compiègne
CerfChevreuilSanglierLièvreLoup