Equipage du Parc Soubise

(1811 - 1914)

Maître(s) d'équipage Charles, Constant, Auguste et Raymond puis Guillaume de Chabot (1811 - 1914)
TerritoiresForêt du Parc Soubise, Forêt de Vezins, Forêt de Chambord, Forêt de Chizé, Forêt du Gâvre
Devise(s)Vendée.
Fanfare(s)La Chabot
Historique

Cet équipage, le plus célèbre de l’ouest, fut fondé au début du XIXème siècle, par Charles de Chabot, grand-père d'Auguste et Raymond. Il chassait le lièvre et le loup avec vingt chiens vendéens jusqu’à sa mort en 1817. L’équipage fut repris par son deuxième fils Constant, la forêt du Parc Soubise ayant été restituée à la famille en 1834. Les deux frères, Auguste et Raymond devinrent maîtres en 1842. Ils chassèrent d’abord le lièvre près de Mauléon (Deux-Sèvres), puis le loup, le chevreuil et le cerf. L’équipage chassa en Vendée, Poitou, Anjou et effectua des déplacements.

 

A partir de 1847, l’équipage alla en Touraine, en déplacement, à Ussé chez le Général de La Rochejaquelein, oncle de M. de Chabot. A Chinon, Rochecotte, Langeais, Crémille, il faisait merveille sur les chevreuils. En 1855, il vint à Chambord, coupler avec les Puységur, et était fidèle aux Saint-Hubert de Vezins qui rassemblaient depuis longtemps les veneurs d’Anjou et Vendée avec leurs meutes.

 

Bélisaire, Joyeuse, Débardeur, Rochester, Saladine, anglo-saintongeois au comte de Chabot - Tiré de l'ouvrage La Chasse du chevreuil - Comte Auguste de Chabot (1879) - Firmin-Didot (Paris) - BnF

 

En 1859, Raymond se fixe en Anjou avec une partie de la meute qu’il vendit en 1877 au comte d’Autichamp, et Auguste alla chasser pendant cinq ans en Mayenne et revint ensuite en Vendée, découplant souvent avec M. de La Débutrie. En 1842, l’équipage était formé de vingt chiens vendéens ; on croisa avec Black, un chien irlandais du général de La Rochejaquelein ; plus tard, fut introduit du sang de Haut-Poitou et du sang des chiens de M. de La Débutrie. Ramoneau, fils de Black, et Talbot, fils d’une lice pure du Haut-Poitou et d’un pur-sang anglais de haute origine, furent durant sept ans la gloire de la meute. Tout animal chassé par eux était pris. Ce furent des chiens robustes, de grande longévité, très sages dans le change mais assez lents.

 

Le comte Auguste fut un des veneurs qui ont poussé le plus loin l’art de la chasse et de l’élevage ; ses jugements faisaient autorité. En 1875, il avait pris plus de 1000 chevreuils, 340 cerfs, des louvarts et des sangliers. Dans la saison 1876-1877, il prit 34 chevreuils, 12 cerfs sur 50 attaques. Lieutenant de louveterie, il coupla avec MM. de Colbert, de Tinguy, de Moussac, et sur le cerf avec MM. Chevallereau et de Lespinay.

 

Les deux frères firent partie du Rallye Vendée et de la Société de La Morelle. Le comte Auguste fut, en outre, un excellent écrivain cynégétique et a laissé des ouvrages remarqués : « La Chasse à travers les Âges », « La Chasse du Cerf et du Chevreuil »… Mort en 1911 à l’âge de 87 ans, il était le doyen de la vénerie française et l’une des figures les plus illustres et les plus sympathiques. En lui se retrouvaient les traditions de la vieille vénerie et la courtoisie des grands seigneurs qui, jadis, étaient seuls à exercer cet art. Son fils lui succéda en 1900. En 1953, le Louis de Chabot remonte un équipage à Boissière dans les Deux-Sèvres.

 

L'Equipage du Parc Soubise - Illustration tirée de l'ouvrage La Chasse à travers les Âges - Comte de Chabot (1898) - A. Savaète (Paris) - BnF (Gallica)

L'Equipage du Parc Soubise - Illustration tirée de l'ouvrage La Chasse à travers les Âges - Comte de Chabot (1898) - A. Savaète (Paris) - BnF (Gallica

Race(s) de chiens Anglo-Saintongeois
Vendéen
Chenil Château du Parc Soubise 85640 Mouchamps
ChevreuilCerfLièvreLoup